En quête d'alliés » merlin

C’était l’heure de trouver des alliés. Si la prise de Northampton avait été facile grâce aux deux mercenaires qui leur avait ouvert les portes, la chute de Camelot avait ébranlé toute l’armée de Pendragon qui ne pouvaient rentrer chez eux, ou encore faire venir facilement leur famille. Pour le prince Arthur, le poids des responsabilités était lourd. Savoir son père et Guenièvre entre les mains de Morgane ne devait pas être facile, et Merlin en savait quelque chose. Lui aussi, avait laissé quelqu’un derrière. S’il était, lui aussi inquiet pour son amie Guenièvre et sa douce Vivianne, il était aussi inquiet pour son tuteur, Gaius. L’homme se faisait vieux et bien qu’il connût bien Morgane et la magie qui saurait le protéger, il était loin d’être fort. Au moins, il était malin, et Vivianne avait promis à Merlin de veiller sur lui.

Le sauvetage de leur maison était un projet à venir, le plus tôt qu’il sera possible, mais malheureusement, dans les circonstances actuelles, il n’était pas réalisable. Morgane et Morgause étaient des ennemies puissantes, et ils devaient faire attention à ce qu’ils allaient faire, aux pas qu’ils allaient effectuer. Les habitants du royaume allaient désormais vivre dans de meilleures conditions, mais il ne fallait pas écarter la possibilité que quelqu’un espionne pour Cenred ou Morgause. Mais ça n’allait pas empêcher Merlin d’accomplir sa nouvelle mission : Cibler leurs alliés.

La silhouette du valet du prince tomba sur une chaise à côté du prince d’Orcanie. « Allons, qu’est-ce qui te fais soupirer comme ça ? » Une femme vint à leur table pour prendre sa commande et il demande donc une chope d’hydromel, sourire aux lèvres. Faire comme si tout allait bien, il était devenu expert en la matière. La dame part et les laisse seuls. « Je savais que je te trouverais ici. » Merlin regarde autour et comprend que certains sont plus ou moins chauds à l’idée de changer de souverain. Ce n’est sans doute pas parce qu’Arthur fait peur en lui-même, mais sans doute la peur du changement. Souvent, les gens sont bien dans leur routine. Heureusement, Merlin est invisible à leur regard. Il passe inaperçu. À croire que de devenir le valet personnel du prince ne lui apporte un peu de popularité qu’à Camelot. Ici, donc, il pouvait espionner les conversations sans se faire remarquer. Et comme Arthur le disait, le meilleur endroit pour évaluer l'humeur de ses sujets, c'est la taverne du coin.

Gauvain ne remarqua que bien tardivement la présence de son ami Merlin à ses côtés. Il tourna la tête pour lui accorder toute son attention, arquant un sourcil par rapport à la question qu'il venait de lui poser. Avait-il seulement une bonne raison de lui réponse ? Mais la serveuse vint à l'instant prendre la commande de jeune homme, permettant ainsi à Gauvain d'observer le silence pour ne pas coupe la parole. Après moi Merlin poursuivit, disant qu'il pensait bien le trouver ici. D'un autre côté, où d'autre pouvait-il aller ? Il ne comptait pas spécialement battre la campagne. Mais en même temps il aurait très bien pu partir. Non... Non c'était impossible pour lui de partir, pas maintenant qu'il s'était engager à aider Arthur.

- En même temps, ici ou le château, il y a fort peu à chercher, fit-il en esquissant un léger sourire moqueur. Et toi pourquoi voulais-tu me trouver au juste ? Ne me dit pas qu'il y a encore une corvée de cirage de bottes qui nous attend.

Une fois mais pas deux, le vagabond avait compris la leçon. La dernière fois il avait mis plusieurs jour à enlever l'odeur de cuir de ses doigts. Il avait l'impression d'avoir une vache morte sur les mains. Non, vraiment il n'était pas près à réitérer l'expérience.

- Arthur va bien ? s'inquiéta-t-il, lui qui n'avait pas vu le prince depuis quelque temps.

Dans la nuit de la prise de Northampton, les révélations de Cenred avaient été un coup dur pour tout le monde. Cette sorcière de Morgause s'était montrée être une adversaire redoutable et cela malgré la ruse des pictes. Aussi, il ne savait pas ce que pouvait préparer le prince en représaille, d'autant qu'il avait un royaume à gouverner à présent... Arthur Pendragon, roi de Mercie et prince héritier de Cornouailles. Voilà bien des titres qu'il n'aurait jamais cru entendre un jour.