I shall never forgive this Emrys, and I shall never forget •• Mordred

Ta vie fut maudite dès ta naissance. Dès le premier jour dans ce monde, tu reçus un destin funeste. Pourquoi cette injustice ? Car dans un monde où la magie était bannie, un druide n’avait pas sa place. Et ta vie le prouva.
Tu perdis tes parents à un bas âge, pour la simple raison qu’ils possédaient des pouvoirs magiques. Une chose qu’ils n’avaient jamais demandé à la naissance. Pourtant, cela fut considéré comme un crime, et tu dus grandir en tant qu’orphelin.
Heureusement pour toi, la communauté druide était solidaire entre elle et tu fus recueilli par un groupe. Malgré la traque menée contre ton peuple, tu vécus une enfance assez paisible. Tu appris à maîtriser tes dons grâce à l’aide de ce qui devint une figure paternelle pour toi : Cerdan. Cependant, il ne t’apprit pas seulement à faire des tours de passe-passe, mais surtout, les valeurs pour lesquelles un druide devait se battre. Cerdan était un homme bon. Tu l’admirais énormément. Alors ta peine ne fut que plus grande quand tu assistas à sa mort.

Pourtant, votre mission devait être toute simple. Vous aviez juste besoin d’acheter un produit à un marchand. Malheureusement, dans ce monde, des druides ne pouvaient pas faire quelque chose d’aussi commun que ça.
Rien que pour avoir pénétré dans la ville de Camelot, tu fus traqué et blessé par des soldats. Même si tu n’étais encore qu’un enfant.
Tu ne devais ta vie sauve qu’à Emrys dont les légendes des druides t’avaient parlé. Il te cacha dans les appartements de Morgane, qui chercha à te soigner et te sauver du mieux qu’elle pouvait. Mais il y avait des choses que même la pupille du roi ne pouvait accomplir... Et alors que tu avais essayé de t’échapper de la ville, tu fus attrapé et envoyé en prison.
Ton histoire aurait pu s’arrêter là. Tu aurais pu être exécuté dès le lendemain. Mais tu n’avais pas envie de mourir. Ta vie ne faisait que commencer, elle ne pouvait pas s’arrêter aussi rapidement. Alors tu prias. Encore et encore. Implorant Emrys de venir à ton secours. Et finalement, Arthur vint te délivrer, te ramenant avec les tiens.

Bien que bouleversé par ce qui t’étais arrivé, ta vie reprit son cours. Tu reçus des nouveaux maîtres, et bien vite, tu devins le petit prodige du groupe. Ou du moins, c’était surtout ce que te répétais sans cesse Kara. En dehors de Cerdan, elle avait été la personne avec qui tu avais été le plus proche. Elle aussi avait perdu ses parents, à cause de cette loi interdisant l’existence des druides, et ce fut tout naturellement que vous devîntes proche.

Malheureusement, la vie n’était pas aussi simple. Il n’y avait aucune possibilité pour toi de vieillir, et pourquoi pas, fonder une famille avec Kara. Tes ennuis firent donc leur retour. Pourtant, tout avait bien commencé. Ton groupe avait trouvé Morgane qui cherchait des réponses quant à son identité et tu fus heureux de l’aider, souhaitant lui rendre la pareille. Mais ça ne pouvait pas être aussi simple. Ton camp fut attaqué par les soldats du roi et tu dus prendre la fuite.

Cela attisa ta colère. Tu en avais assez de cette vie. Tu en avais assez de cet Uther Pendragon. Tu t’allias alors à un groupe de bandits, et notamment d’Alvarr, un sorcier. Avec son aide, tu cherchas à obtenir un cristal qui pourrait vous aider à anéantir le roi. Ce fut ainsi que tu recroisas la route de Morgane. Grâce à vos rencontres, un lien fort s’était créé entre vous. Tu étais même prêt à la considérer comme un membre de ta famille. Oh que les choses auraient été simple si cela avait pu être possible. Mais la vie ne t’avait jamais été favorable. Une fois encore, ton camp fut attaqué par les soldats du roi. C’était une boucle sans fin.

Une fois encore, tu dus prendre la fuite. Sauf que cette fois-ci, du sang dut couler. Tu aurais pu t’échapper facilement pourtant. Mais apparemment, cela n’était pas au goût d’Emrys. Par sa faute, tu dus te défendre, tuant alors les deux gardes qui te poursuivaient. C’était leur vie ou la tienne de toute manière. Cela dit, tu te sentis trahis. Ce n’était pas la première fois qu’Emrys avait été réticent à te laisser en vie, et cette fois-ci c’était la fois de trop. Lui, le sauveur des druides ? Tu en doutais fortement.

Jamais tu n’oublieras ce qu’il a fait, non pas seulement pour toi, mais également pour ton peuple. Et jamais tu ne le pardonneras.

Parcourir la forêt de Brocéliande en compagnie des druides était devenu trop douloureux pour toi. Tu avais eu assez de cette souffrance, de voir tes compagnons se faire tuer à cause d’une loi injuste. Tu avais eu envie de renier cette part de toi, d’oublier que tu étais un druide, d’espérer pouvoir vivre comme tout être normal.
Mais où pouvais-tu aller ? Tu n’avais plus de chez-toi. Emrys s’était assuré de détruire la famille que tu avais rejoint, que tu espérais construire en compagnie de Morgane.
Alors, tu t’étais retrouvé à te battre pour ta survie, te servant de tes dons pour arriver à tes fins. Tu n’étais pas fier. Tu avais toujours voulu utiliser tes pouvoirs pour faire le bien, mais… Tu n’avais pas envie de mourir.
Cependant, tu restais encore un enfant. Tu avais besoin d’aide.
Et de l’aide, tu en trouvas en la personne de Ragnor. Lors de votre rencontre, le mercenaire te considéra comme quelqu’un d’utile. (Et heureusement, dans le cas contraire, tes jours auraient probablement été raccourci. ) Grâce à ta petite taille, tu étais en mesure de te faufiler n’importe où, et grâce à tes dons, tu étais capable de te sortir de n’importe quelle situation. Bien que tu n’avouas jamais l’existence de tes pouvoirs à Ragnor, tu étais pour lui un atout non-négligeable, et bien rapidement, tu rejoignis sa troupe de mercenaires. Ils n’étaient pas vraiment les meilleurs compagnons de route, mais grâce à eux, tu appris à chasser et à te battre sans avoir recours à tes pouvoirs, t’aidant ainsi à cacher ta véritable identité.
Ta vie n’était pas parfaite, mais au moins, tu étais en vie. Bien évidemment, tu aurais aimé avoir une meilleure vie, pouvoir te battre pour une cause juste, mais malheureusement, les opportunités étaient rares. Alors, tu restais en compagnie des mercenaires, vivant le jour pour le jour, sans t’attacher à qui que ce soit.
Mais peut-être… Peut-être qu’un jour, tu auras une opportunité.