Les Seigneurs du Forum mettent à votre disposition les informations nécessaires pour la création de votre personnage. Merci de respecter le travail de recherche qui a été fait. Évitez le copier/coller. Il est fortement déconseillé d'utiliser ces textes pour des usages EXTÉRIEURS au forum.
C'est durant la deuxième moitié du Vème siècle que l'empire romain connait les plus grands troubles. Cette puissance militaire et politique aurait pu durer indéfiniment, si seulement une combinaisons d'évènements n'avaient pas précipité l'Empire vers une forme de décadence et de dégénérescence. Par une avalanche de faits plus imprévisibles les un que les autres, il fallait aussi faire avec la perte d'une vertu civique. D'après la théorique de Edward Gibbon, les citoyens romains perdirent graduellement la notion de devoir de défense envers l'Empire face aux mercenaires barbares. Créant ainsi une perte d'efficacité notable au niveau de la puissance militaire romaine. Rome était étouffée par sa propre puissance, l'image d'une structure prospère et riche dont on attendait plus que les récompenses. «
Le déclin de Rome était la conséquence naturelle et inévitable d'une grandeur démesurée. La prospérité renforça le principe de déchéance ; les causes de la destruction se sont multipliées avec l'étendue de la conquête ; et dès que le temps a éloigné les supports artificiels, la structure prodigieuse céda sous la pression de son propre poids. » écrit l'historien britannique.
La coexistence avec d'autres peuples barbares aura aussi eu raison de cette puissance. L'armée romaine était réputée pour être la meilleure du monde et cela grâce à une incroyable capacité d'adaptation aux tactiques ennemis, ainsi qu'une redoutable ingéniosité qui lui permis d'avoir le dessus sur bien des peuples à travers les siècles. Cependant, à partir du Vème siècle et toute la période durant, Rome a accepté l'installation de peuples barbares à l'intérieur de ses frontières. Car dès la fin du IIIème siècle, les empereurs romains accueillaient déjà bon nombres de mercenaires barbares comme soldats : Francs, Goths, Saxons, Alamans. Ceux ci venaient grossir les rangs de l'armée puisque les romains d'origines se désintéressaient déjà de la guerre, ceux ci étant plus disposés à attendre les récompenses du paradis promis par le christianisme. En outre, ces soldats offraient évidemment une bien faible barrière de protection contre les incursions des autres tribus barbares, qui pénètraient de plus en plus dans l'Empire. Sans compter que Rome concédait de plus en plus de territoires à des Germains alliés à des fins de colonisation. Mais graduellement, ces derniers fondirent des royaumes souverains sur le sol de l'Empire.
Cette coexistence passive était marquée par deux mondes, mais ces dernières n'étaient sensibles que pour l'élite intellectuelle et minoritaire par rapport à la population rurale et inculte. Il fallait comprendre qu'une masse de la population de l'Occident romain était inconsciente de son appartenance à une romanité qu'elle pourrait défendre. Impossible donc pour eux de comprendre l'opposition entre un Etat prince conscient de son rôle d'organisateur, dans un certain confort matériel et intellectuel. Et puis de l'autre des sujets vivants en tribus, soumis aux caprices d'un chef tout-puissant, sans lois écrites ni idéal commun, et de surcroît illettrés.
Il n'y a pas eu "invasion" mais plutôt "installation" des Barbares. Néanmoins, au IVe et Ve siècles, l'avancée a pris la forme d'attaques qui sont allées en s'intensifiant. Après la mort de Théodose en 395, l'Empire romain est réparti entre ses deux fils, Honorius et Arcadius, et laissé à la régence des généralissimes barbares Stilicon et Rufin. Dans le même temps, le Wisigoth Alaric mène une guerre personnelle contre l'empire romain d'Orient. Il parvient à obtenir le commandement de l'Illyrie (actuels Balkans) en 397. Véritable seigneur de la guerre, il prélève l'impôt sur le territoire romain pour son propre compte. En 401, il décide d'attaquer l'Occident, et notamment l'Italie. Stilicon contient ses assauts, mais après l'assassinat du généralissime, en 408, Alaric a la voie libre. En 410, à sa troisième tentative de siège, il pille Rome, ce qui n'était pas arrivé depuis l'invasion gauloise de 390 avant J.C. Le sac de la "Ville éternelle" a un immense retentissement.
Ces guerres dans la péninsule italienne obligent l'Empire à dégarnir la frontière du Rhin pour obtenir des renforts. En conséquence, en décembre 406, le Rhin est franchi par des bandes de Vandales, de Suèves et d'Alains qui dévastent la Gaule avant d'occuper l'Espagne. Derrière eux, les Francs et les Burgondes envahissent la Gaule.
Vers 412, Athaulf, successeur d'Alaric, se réconcilie avec l'empereur d'Occident Honorius, dont il épouse la sœur, après l'avoir prise en otage, et s'institue protecteur des Romains. Installé en Gaule Narbonnaise puis en Aquitaine, il fonde un royaume wisigothique au cœur de l'Empire romain. Après sa mort, en 415, le gouvernement impérial romain choisit d'intégrer les Barbares à ses propres troupes. Contre les agressions extérieures, l'Empire utilise des cavaliers huns et installe de nouveaux fédérés, Francs saliens mais aussi Burgondes, en Gaule.
Lorsqu'en 451, Attila, roi des Huns, investit la Gaule, le généralissime Aétius unit les communautés barbares installées en Gaule aux dernières troupes régulières. Après la victoire contre Attila, les fédérés mènent une politique indépendante de l'Empire. Les terres qu'ils ont reçues en protection deviennent des principautés barbares. L'Empire d'Occident se délite de l'intérieur. Les Francs confirment leur installation sur le territoire de la Belgique et des Pays-Bas actuels, puis s’étendent jusqu'à la Somme. Quant aux Burgondes, longtemps cantonnés autour du Lac de Genève, ils étendent leur territoire jusqu'à Lyon et Langres dès 457. Enfin, les Wisigoths s'assurent la domination de toute la Méditerranée occidentale.
Rome est encore pillée deux fois en 20 ans. L'empereur n'est bientôt plus qu'un fantoche entre les mains des rois barbares. En 476, le dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, qui porte, ironie de l'Histoire, le nom du fondateur mythique de Rome, est déposé à Ravenne par Odoacre, Barbare et chef de l’armée d’Italie du nord. L’empire romain d’Occident cesse d’exister et laisse la place à une mosaïque de royaumes romano-barbares.
La frontière chronologique entre l'Antiquité et le Moyen Age se situe au 4 juin 476, date de l'abdication du dernier Empereur de Rome. Cependant, il ne s'agit là que d'un choix artificielle pour mettre un point sur cette transition historique. Comme développé précédemment, la période du Haut Moyen Age ; qui se déroule du VIème au IXème siècle ; n'est que l'aboutissement de nombreux évènements politiques, culturels et militaires dans toute l'Europe. Pour le développement de se sujet, nous allons avant tout nous intéresser à la Grande Bretagne et son évolution au cours des siècles. Il est bien évident que de nombreux bouleversement eurent lieu en Europe à la même époque, mais il serait trop long de s'y attarder.
L’histoire de l'Angleterre anglo-saxonne s'étend du retrait de la puissance romaine de la province de Bretagne en 410, et de la fondation des royaumes anglo-saxons jusqu'à la conquête normande de l'Angleterre en 1066.
Le départ des troupes romaine laisse ainsi le champ libre aux mercenaires germaniques. Les invasions Saxonnes, Angles Angles, Jutes et Frisons sont à l'origine des troubles politiques relatifs au morcellement de la Bretagne romaine. De nombreux royaumes résultèrent de cette période sombre, que l'historiographie anglaise a enregistré sous le nom de Dark Ages (littéralement, « âges sombres »). Ce qui eut pour conséquence un dépeuplement massif, lié aux calamités de la guerre et aux épidémies. Cela semble également avoir favorisé la germanisation de l'ancienne province romaine au Vème siècle. Mais ce n'est seulement qu'à partir du VIème siècle que 4 grands royaumes furent constitués par les Saxons : l'Essex, le Sussex, et le Wessex (respectivement terres saxonnes de l'Est, du Sud et de l'Ouest) ainsi que le Middlesex, plus éphémère puisqu'il fut annexé à la terre des Angles, l'Angleterre (Englalånd > England). Dans l'ensemble, les Saxons montrèrent également une résistance assez forte au Christianisme qui gagna le royaume de Kent au début du VIIème siècle, sous l'influence du missionnaire romain Paulinus.
carteLes Saxons marquèrent considérablement le destin de la Grande Bretagne, guerroyant des années durant contre les Bretons, jusqu'à les séparer de leurs frères gallois. Dans l'ensemble, la période du Haut Moyen Age en Grande Bretagne se résume à une rechercher d'identité et la mise en place d'une société féodale via un mélange de plusieurs cultures. Durant près de 4 siècles, les peuples ont cherché à façon une nouvelle structure autour du pouvoir et de la guerre. Trouvant ainsi leur place dans ses contrées conquises avec plus ou moins de facilité. Furent créer 7 royaumes Anglo-saxons :
• le Wessex (Cornouailles);
• la Mercie;
• la Northumbrie;
• l'Est-Anglie;
• le Sussex;
• l'Essex;
• le Kent.
L'arrivée des Vikings, à la fin du VIIIe siècle, bouleverse la Grande-Bretagne. Les pillards danois lancent des attaques sur toutes les régions côtières, avant de s'établir dans l'est de l'Angleterre, tandis que les Norvégiens (via l'Irlande) s'attaquent aux côtes occidentales de l'île.
Les Anglo-Saxons finissent par reprendre le contrôle de la totalité de l'Angleterre au XIe siècle, mais pour peu de temps : en 1066, la mort sans descendance du roi Édouard le Confesseur entraîne une guerre de succession et la conquête du pays par Guillaume le Conquérant.
Le Haut Moyen Âge est la première des trois subdivisions principales du Moyen Âge avec le Moyen Âge central et le Moyen Âge tardif. Le haut Moyen Âge débute à la fin du Ve siècle et s'écoule jusqu'à la fin du IXe siècle. Il inaugure une époque médiévale durant laquelle la culture latine est transmise dans les monastères. Le latin vulgaire se mélange progressivement à des dialectes locaux, racines des langues régionales d'Europe du Sud.
La perception d'un âge sombre pour décrire cette période est très largement issue d'une vision orientée de description de l'histoire qui s'est développée du XIIe au XIXe siècle avec Gibbon qui en fit une synthèse. Les historiens actuels ne tirent plus ni bien ni mal de la perception de la fin de l'Empire romain.
Plutôt que percevoir l'histoire comme de grands mouvements en progrès ou en régression, la perception actuelle est que selon les régions et les circonstances des expériences sont à l'œuvre ; certaines sans lendemain et d'autres décisives.
L'isolement des îles britanniques pendant près de 400 ans a mené à une forme particulière concernant cette expression, mêlant faits historiques et légendes apposées sur les événements.