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Le continent nord-américain a été le théâtre de nombreux évènements depuis que les colons s'y sont installés. Chacun y est venu dans l'espoir d'y faire fortune mais tout le monde n'a pas eu la chance d'y prospérer. Ce continent sauvage ne se plie pas aux mêmes règles que partout ailleurs. Ici règne la loi du plus fort et mieux vaut être armé si on ne veut pas mourir d'autre chose que de vieillesse. Entre la ruée vers l'or, la construction du chemin de fer, la guerre de sécession et le massacre des indiens, le pays a connu une époque mouvementée. Mais il s’agit là du pays de la liberté et il attire sans cesse de nouvelles personnes.

Petit à petit, les plaines se transforment en ville, des fermes et des ranchs poussent ici et là. Le monde moderne marque peu à peu son empreinte sur cette terre encore récemment sauvage et libre. Les grosses villes se modernisent de plus en plus, pourvues d’électricité et de transport en commun comme les trams. Cela crée un écart assez troublant entre ces villes-ci et les petites villes plus rurales des régions de l’Ouest. Là-bas règne encore un monde sauvage et pas tout à fait apprivoisé par l’homme mais cela ne saurait tarder. Certaines personnes s’en réjouissent, d’autres non, ne supportant pas toute cette modernité écrasant les anciennes valeurs au profit de nouvelles qui ne leur parlent pas forcément.

C’est en cette période de transition et de déchirement qu’un gouverneur fraichement élu, Marcus Leon Montgomery, eut l’idée de faire de son Etat, Augustine, un exemple pour tous. Il ne voulait plus entendre parler de tous ces hors-la-loi qui se croyaient tout permis et qui tuaient, pillaient, violaient et menaçaient l’autorité. Son Etat serait le premier Etat où règneraient l’ordre et la justice mais aussi où le seul comportement toléré serait celui de la piété.

Plus question de laisser l’alcool en libre service. La vente en est désormais interdite et en posséder peut mener à une amende ou même à de l’emprisonnement car cette « boisson du diable » rend les hommes mauvais et inconscients de leurs actes. Tout ce qui n’est pas jugé « saint » est répudié ou mal vu. Les prostituées se cachent de plus en plus pour ne pas subir le courroux des plus extrémistes de ce nouveau mouvement instauré dans tout l’Etat d’Augustine. Le gouverneur a également fait construire davantage d’églises. Hommes et femmes de Dieu répandent la bonne parole à travers tout l’Etat. Jamais les dix commandements n’auront jamais été aussi présents.

Paradoxalement, certaines personnes sont autorisées à tuer : les représentants de la loi (shérifs, marshalls) et les chasseurs de primes. Ces derniers ne sont toutefois plus forcément bien vus puisqu’ils jouissent d’une liberté d’action un peu enviée par les autres citoyens. Les Hors-la-loi sont traqués et chaque mauvais comportement peut être dénoncé par son voisin, créant un climat d’inquiétude permanente et de tension.

Suite à tout cela, plusieurs centaines de personnes ont quitté l’Etat. Mais malgré ces nouvelles règles, d’autres personnes sont restées et certaines sont même venues d’ailleurs, désireuses de défier cette autorité restrictive. D’autres désirent simplement vivre en paix et se satisfont de cette nouvelle mentalité en espérant qu’ils n’en feront pas les frais un jour ou l’autre.