[quête] Journal d'un soldat

Journal d'un soldat

L

a garnison de Cheltenham se dressait fièrement sur l'horizon. Elle comptait non moins de trois milles hommes d'armes qui avaient la mission de protéger les frontières de la Mercie, entre les Cornouailles au sud et le Pays de Galle à l'ouest. Et à quelques heures de marche se trouvait Gloucester, la cité libre.

Cheltenham était également située sur la grande route royale qui voyait charrier moutles voyageurs et marchands itinérants. La grande tour de guet en bois surplombait la route. De part et d'autres se trouvait des campements de soldats venus en renforts pour une courte période, afin de parfaire leur entraînement et participer à la protection des frontières. Il était pourtant une tenture intrigante qui n'avait rien à voir avec les couleurs de l'armée mercienne. Une dame d'un âge avancé, installée dans une chaise, abrité sous quelques toiles élégantes, tentait t'attirer l'attention de quiconque cheminait sur la grande route.

- S'il vous plaît, je souhaiterais quérir votre aide, pour retrouver mon fils, disait-elle à qui voulait bien l'entendre.

Hélas, personne ne semblait faire attention à elle.

Juillet 510.
Le soleil brille sur Albion aujourd’hui. Les choses avaient été plutôt calmes durant le dernier mois. Après avoir escorté ce marchand de Gloucester jusqu’au Kent, elle n’avait de cesse de se répéter les mots du vieil homme un peu fou qui a interrompu l’une de leur nuit. Pour elle, ce charabia ne faisait aucun sens. Elle se doutait que le vieil homme avait sans doute voulu parler de la magie, et Astrithr n’y connaissait pas grand-chose de ce côté-là. Elle peut facilement trouver les points faibles chez ses ennemis, est capable de nommer toutes les armes qu’elle croisera contrairement aux autres femmes sur cette île, a combattu dans l’armée romaine même, mais la magie… C’est loin d’être son domaine. Et comme elle n’y comprend toujours rien, elle assume que ça a un lien avec ça.

Enfin, elle comprend les grandes lignes. Qu’Albion soit unifiée sous une seule et même couronne, c’est facile à comprendre, mais que le souverain règne sur terre et au ciel… ? Et de quels temps anciens il s’agit ? Enfin, À quoi bon se torturer l’esprit si c’est pour ne pas trouver réponse ? Tant pis.

Après avoir escorté sa nouvelle… amie… et sa famille jusqu’au Kent, Astrithr était revenue sur ses pas pour revenir à Gloucester. Dans les cités libres, il y a toujours quelqu’un de prêt à payer pour un service, et Astrithr avait vu juste. Elle a enchaîné les petits boulots ici et là, mais le dernier mois a été assez calmes. Et donc, Gloucester n’ayant plus rien à lui offrir, elle avait décidé de reprendre la route, mais pas sans s’être fait remarquer. Cet imbécile d’Aldaric qui se proclame maître des lieux n’a pas apprécié qu’elle mette ses hommes à terre quand l’un d’entre eux a essayé de poser la main sur elle. En même temps, le pauvre, que croyait-il en s’en prenant à une sarmate qui, pour gagner son droit au mariage, a dû tuer un homme selon la tradition ? Enfin, elle y a droit maintenant, mais ça l’intéresse plus ou moins. De toute façon, à voir comment les hommes traitent les femmes, si elle devait un jour se chercher un mari ce n’est pas ici, ça c’est certain.

De toute façon, son vrai grand amour, c’est l’or. Aucun homme ne concurrençait ça. Enfin… peut-être Dhvorak, mais lui ça ne compte pas. Il est comme un frère pour elle, et de toute façon, Astrithr était pratiquement certaine qu’il la voyait comme un autre homme. Elle avait beau avoir une poitrine en plus, il ne semblait pas vraiment le remarquer, ce qui était parfait à dire vrai. Manquerait plus qu’il lui fasse son numéro de charme comme elle l’a vu faire à tant d’autres. Si ça c’était agaçant, au moins elle avait le loisir de ne pas être avec lui sans arrêt. Ce qui était dérangeant n’était pas le numéro de charme, mais bien le fait que les damoiselles tombent beaucoup trop facilement.

Pied à terre, la sarmate marchait à côté de sa monture en arrivant à Gletenham. Elle revenait de Northampton, où étonnement, la vie semblait plus difficile que partout ailleurs dans le royaume. Il faut dire qu’avec Cenred comme souverain, c’était difficile de faire pire. Elle avait entendu parler de lui en fait. Un homme sans pitié et sans vrai grand intérêt pour son peuple. Un homme pour qui la chose la plus importante est sa vie et le pouvoir, et pas nécessairement dans cet ordre. Apparemment, il cherche à mettre la main sur les Cornouailles depuis un bout de temps, mais il a suffit à la mercenaire de mettre les pieds à Camelot plusieurs fois pour comprendre que ce ne serait pas chose aisée. Les choses sont beaucoup mieux organisées là-bas que dans le chaos de Northampton. Enfin, Cenred a sa sorcière, il faut le dire. Ça l’aidera sans doute… Ou pas. Après tout, Uther a fait complètement disparaître les dragons et a fait fuir toute créature magique de son royaume. Alors qui sait si cette sorcière est assez bête pour se lancer dans cette entreprise ?

Bref, après quelques petits boulots ennuyeux, elle avait quitté la cité du chaos, en route vers le Pays de Galles. C’est pied à terre qu’elle approcha la garnison, cheval à côté d’elle, et qu’elle fut abordée par un marchand qu’elle n’écoutait pas. Autre chose avait attiré son attention. Une dame, pas une noble, mais pas une dame du peuple non plus, vu sa petite tente de fortune. C’était une notable en tout cas. Elle était installée là et Astrithr ne put s’empêcher d’être intéressée. La pauvre semblait tourmentée et s’adressa à une blonde qui lui offrait son aide. Mais à voir le regard de la dame qui détailla la blonde de haut en bas, Astrithr comprit immédiatement qu’elle n’était pas certaine de vouloir confier son problème à une femme. Typique…

C’était étrange de rencontrer une autre femme d’armes. Jusqu’ici, les femmes qu’elle avait rencontrée sur Albion était des femmes fragiles, des femmes comme Aanor, ou sinon des femmes qui cherchaient à prétendre qu’elles étaient plus fortes et qu’elle savait manier l’épée. Du coup, loin d’elle l’idée de vouloir voler un boulot à une autre femme comme elle, mais elle demeurait intriguée malgré tout. Elle se dirigea donc vers les deux femmes, laissant le marchand parler tout seul en l’ignorant.

- Je ne sais pas si vous êtes la personne…
- qu’il faut ? Pourquoi, parce que c’est une femme ?

Astrithr sourit à la blonde légèrement, n’ayant aucune intention de lui voler ce boulot.

- Désolée d’interrompre. Elle regarda alors la dame. Et si vous nous disiez plutôt ce qui est arrivé à votre fils ? Nous sommes les seules à avoir porté attention à vous après tout.

Aucun signe de colère ou d'agression dans sa voix. Elle commence à avoir l'habitude à ce genre de regard. Elle avait dû partager une prime une fois avec un homme parce que son employeur n'avait pas confiance qu'elle y arrive toute seule... Du coup, elle était intervenue sans trop savoir si cette femme savait gérer ces situations.

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e regard se posa sur la femme à la chevelure blonde et l'air guerrière. La vieille femme fut quelque peux surprise, elle que l'on avait copieusement ignoré jusqu'à présent. Il lui fallut un léger instant pour réaliser que l'inconnue était entrain de lui parler. Elle fit au mieux pour se mettre un peu plus à l'aise dans sa chaise, déjà bien plus cossue que la plus par des bancs sur lesquels allaient s'asseoir les soldats de la garnison.

- Je ne sais pas si vous êtes la personne…

Elle fut interrompu par une autre femme qui venait d'arriver. Le regarde de la vieille femme se posa sur elle, l'a détaillant avec attention. La brune continuait de s'adresser à elle, avec un léger ton qui lui paru quelque peu agressif. Cela n'augurait rien de bon.

- Que vous soyez des femmes ou non, cela m'importe peu, sachez le... Toutefois, si vous avez le désir de m'aider, moyennant une belle somme, je ne saurais rien vous refuser. Non, la seule personne qui risque de vous mépriser pour votre sexe, c'est l'intendant de la garnison.

Nerveuse, elle l'était. L'intendant était un insupportable petit roquet qui avait bien du mal à accorder le moindre intérêt à une femme.

- Mais peut-être que vous aurez plus de chance que moi avec ce maroufle. Sa tente se trouver à l'entrée du fort, vous ne pourrez pas la manquer, c'est la seule qui possède des oriflammes. Il doit savoir ce qui est arrivé à mon fils, mais il refuse de me dire quoi que ce soit.

déroulement : rendez-vous à la tente de l'intendant à l'entrée de la garnison, vous devez lui poser des questions pour savoir ce qui est arrivé au fils de la vieille femme.
Note :  Il vous est demandé de faire des réponses entre 300 et 500 mots grand maximum. Le but du jeu est de vous permettre d'avancer vite dans la quête sans vous encombrez de trop de mots.
• Suivant votre avancée, le PNJ postera une intervention au minimum toutes les deux semaines pour aider à faire avancer la quête. Vous pouvez néanmoins posez vos questions aux personnages non-joueurs, vous obtiendrez alors les réponses de la part du PNJ.
• Le MJ s'adaptera à votre rythme.
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